Défilé de la Biennale de la danse
Rue de la République
des Terreaux à Bellecour
69002 Lyon
France
Dans la tradition de l’humanisme lyonnais, le Défilé de la Biennale de la danse est depuis 1996 un objet de rencontres, de partage, de citoyenneté, une célébration des pratiques amateurs dans ce qu’elles ont de plus noble : la qualité artistique au service de l’inclusion sociale.
4 000 participants amateurs de 10 à 80 ans, issus de près de 600 communes de la région Auvergne-Rhône-Alpes se préparent depuis plusieurs mois pour créer leur défilé. Pour cette édition exceptionnelle en grande complicité avec la Saison Africa2020, nous avons proposé à chacune des 12 équipes d’accueillir un ou plusieurs artistes africains en résidence sur leur territoire afin de nouer des collaborations.
Les 250 000 spectateurs auront le grand plaisir d’être accompagnés par Germaine Acogny, la “mère” de la danse africaine contemporaine.
En clôture du Défilé, le chorégraphe nigérian Qudus Onikeku offrira au public de la Biennale de la danse de Lyon Re:INCARNATION, sa nouvelle création.
Au programme :
Les marionnettes géantes des grandes personnes sur le site de Fourvière
“Les Grandes Personnes”, compagnie de théâtre de rue internationalement reconnue, ont construit avec leurs invités africains et avec des participants de la métropole, mobilisés par des structures oeuvrant dans le champ de l'insertion sociale et professionnelle, une dizaine de marionnettes géantes. Plusieurs tableaux, visuels et engagés, nous proposent un regard croisé franco-africain chorégraphié par Bouba Landrille Tchouda - Cie Malka .
Sur scène, les groupes du Défilé ouvrent le bal
Les douze groupes issus de la métropole de Lyon et de la région Auvergne-Rhône-Alpes investissent la scène à ciel ouvert du site romain. Quatre groupes par représentation proposent des effractions chorégraphiques, formes courtes et festives co-signées par des artistes français et africains. Les équipes artistiques se sont adaptées, ont transformé leurs projets, réduit le nombre de participants pour respecter la distanciation mais ils ont préservé avec force l’exigence du partage et de la générosité !
Une chorégraphie puissante du nigérian Qudus Onikeku
En juin 2021, Qudus Onikeku offre au public de la Biennale de la danse de Lyon Re:INCARNATION, sa nouvelle création. Nous avons souhaité lui commander une version exceptionnelle de 15 minutes interprétée par dix danseurs de Lagos, amplifiée par 16 jeunes danseurs en formation de la métropole lyonnaise. Ensemble, ils nous font voyager vers la danse et le son de l’Afrique d’aujourd’hui emportés par la musique live d’Olatunde Obajeun. Avec cette création “made in Lyon”, spectateurs et danseurs s’approprient l’énergie de Lagos, l'une des villes les plus dynamiques et vivantes au monde.
Un concert de Fatoumata Diawara
La célèbre chanteuse malienne clôt chacune de ces trois représentations placées sous le signe de la résilience. Fatoumata Diawara et Germaine Acogny, la “mère” de la danse africaine contemporaine qui vient de recevoir un Lion d’Or à la Biennale de Venise, sont les deux emblématiques marraines de ce Défilé 2021.
Participants :
Germaine Acogny (Bénin / Sénégal)
Qudus Onikeku (Niger)
Fatoumata Diawara (Mali)
Artistes invités des groupes du Défilé :
DÉPARTEMENT DE L’AIN ET LYON : Salah Barka - costumier (Tunisie) | Heythem Achour - compositeur et musicien (Tunisie)
COMMUNAUTÉS DE COMMUNES BIÈVRE ISÈRE, ENTRE BIÈVRE & RHÔNE, BIÈVRE EST : Eddy Ekete - plasticien (République Démocratique du Congo)
BRON : Vuyani Feni - danseur (Afrique du Sud)
FEYZIN, VAULX-EN-VELIN, PIERRE-BÉNITE : Kareyce Fotso - chanteuse et musicienne (Cameroun)
LYON, COURNON-D’AUVERGNE : Souleymane Faye - parolier, chanteur (Sénégal)
LYON ET RILLIEUX-LA-PAPE : Abou Konaté - musicien, percussions mandingues | Safiatou Diabaté - chanteuse | Abdoul Azize Diabaté - danseur | Abdoul Malik Ouédrago - danseur (Burkina Faso)
SAINT ETIENNE ET LOIRE : Anita Daulne - chant (Congo/Belgique) | Mohamed Camara - griot, musicien (Guinée)
SAINT MARCELLIN VERCORS ISÈRE COMMUNAUTÉ : Rachid Ouahman - acrobatie (Maroc) | Genga - danse traditionnelle (Cameroun)
SAVOIE MONT-BLANC : Ben Cissé - danseur (Burkina Faso) | Luc Sanou - danseur (Burkina Faso) | Koffi Mensah - plasticien (Togo)
VAL DE SAÔNE, LYON 5 ET LYON 9 : Eddy Kamuanga - artiste-peintre (République Démocratique du Congo)
VALENCE ROMANS AGGLO : Seny Camara (Sénégal) | Narjess Saad - musiciennes (France) VILLEURBANNE : Danseurs de la Cie N’Soleh - danse | Jean Marie - assistant danse | Ordinateur - assistant danse | DJ Mulukuku - musique | Kienou Seydou - musique | Hervé Nianzou et un autre styliste - conception des costumes (Côte d'Ivoire)
À propos de Germaine Acogny (Bénin / Sénégal) :
Danseuse, chorégraphe, professeur sénégalaise et française, Germaine Acogny suit à Paris de 1962 à 1965 la formation de l’École Simon Siegel dont elle ressort diplômée d’éducation physique et sportive et de gymnastique harmonique. Puis elle fonde à Dakar, en 1968, son premier studio de danse africaine. Influencée par l’héritage gestuel de sa grand-mère, prêtresse Yoruba, son apprentissage des danses traditionnelles africaines et des danses occidentales, Germaine Acogny a mis au point sa propre technique de Danse Africaine Moderne et est considérée comme “la mère de le Danse Africaine Contemporaine”. En 1977, elle devient Directrice Artistique de Mudra Afrique jusqu’en 1982, créé par Maurice Béjart et le Président L.S. Senghor à Dakar. En 1980, elle écrit son livre Danse Africaine, édité en 3 langues. Après la fermeture de Mudra Afrique, elle s’installe à Bruxelles avec la compagnie de Maurice Béjart et organise des stages internationaux de danse. Cette expérience est renouvelée en Afrique et principalement en Casamance, dans le Sud du Sénégal, dans le village de Fanghoumé qui reçoit des stagiaires danseurs professionnels ou non, venus de toute l’Europe et du monde. Elle danse, chorégraphie et enseigne dans le monde entier et devient un réel émissaire de la Danse et de la Culture Africaine.
À propos de Qudus Onikeku (Niger) :
Avec une formation d’acrobate et de danseur, Qudus Onikeku est l’un des chorégraphes majeurs de sa génération. Né à Lagos en 1984, il y grandit puis rencontre Heddy Maalem en 2003 qui l’invite à intégrer sa compagnie à Toulouse. Reçu au Centre National des Arts du Cirque de Châlons- en-Champagne, il en sort diplômé en 2009.
Ses premières créations d’une portée internationale ; My Exile is in my head (2010), STILL/life (2012) et Qaddish (2013) lui valent d’être invité au sein d’événements culturels comme la Biennale de Venise, le Festival d’Avignon, Roma Europa, Kalamata Dance festival, le Kino Siska Festival en Slovénie ; le Yokohama Dance Collection at TPAM au Japan ; le Coreiros Em Mouvemente au Brésil…
Après une dizaine d’années passées en France, en 2014, il rentre vivre à Lagos où il ouvre le QDance Center, lieu de ressources, de formation et de repérage de talents, structure pilier et unique au Nigeria. Il s’affranchit encore davantage des vocabulaires chorégraphiques codifiés. La forme l'intéresse moins que le sens et l'intensité du présent partagé, avec ses compagnons et avec le public, pendant le temps de la représentation.
Inspiré par la culture yoruba, un des plus anciens peuples d’Afrique de l’Ouest, qui attache beaucoup d’importance aux mouvements corporels intenses et viscéraux, qu’ils soient artistiques, acrobatiques ou magiques, en tant que moyen d’attirer l’attention et d’influencer à la fois l’homme et le divin, Qudus Onikeku développe une danse puissante et ciselée, occupant l'espace à la manière d'un guerrier.
À propos de Fatoumata Diawara (Mali) :
Née en 1982 au Mali, Fatoumata danse dans la troupe de son père ; elle y rencontre un grand succès en exécutant l’extravagante danse didadi de Wassoulou, le pays de ses ancêtres au Mali occidental. Très indépendante, elle refuse d’aller à l’école et ses parents décident de l’envoyer vivre chez une tante à Bamako. Elle commence sa carrière au cinéma dans le film Le Pouvoir des femmes, et se voit confier l’un des rôles principaux dans La genèse (1999) de Cheikh Omar Sissoko. Elle joue aux côtés du comédien Sotigui Kouyate qui devient une référence dans sa carrière.
À 18 ans, elle part à Paris pour jouer au théâtre dans Antigone de Sophocle. Elle retourne au Mali en 2001 pour le tournage de Sia, qui obtient un grand succès dans de nombreux pays. Mais malgré les propositions de rôles qui affluent, sa famille souhaite qu’elle se fixe et se marie… Fatoumata est alors contrainte de renoncer publiquement à sa carrière d’actrice.
En 2002, le directeur de la compagnie Royal de Luxe lui offre un rôle dans son nouveau spectacle. Mais face au refus de sa famille de la laisser partir, Fatou s’enfuit. Avec Royal de Luxe, Fatou jouera dans le monde entier. En l’entendant chantonner en coulisses ; le directeur lui offre de chanter pendant les spectacles. Elle se produit alors dans des clubs parisiens. Elle y rencontre le musicien et producteur malien Cheikh Tidiane Seck qui la fait revenir au Mali pour faire les choeurs sur les albums qu’il réalise pour Oumou Sangare (Seya) et Dee Dee Bridgewater (Red Earth). Elle participe aussi aux tournées.
À son retour en France, Fatou joue le rôle de Karaba dans la comédie musicale Kirikou et Karaba. Elle comprend alors que la musique est sa vraie passion et décide de s’y consacrer pleinement. Elle sort son premier album en octobre 2011.
En janvier 2013, en réponse a la situation au Mali, Fatoumata Diawara rassemble une quarantaine de musiciens maliens de renom pour enregistrer le morceau Mali Ko.
En 2014, elle fait une tournée européenne avec le pianiste cubain Roberto Fonseca, et lance avec lui l’album Live : At Home (Live in Marciac). La chanteuse participe également à différents projets cinématographiques, notamment Timbuktu d’Abderrahmane Sissako (2015), récompensé de 7 Césars et nommé aux Oscars et à Cannes.
En 2016 elle participe au documentaire Mali Blues, un film allant à la rencontre de ces musiciens phares, recueillant leurs opinions sur la situation politique et l’importance de la musique pour le corps et l’esprit. Fatoumata Diawara continue d’évoluer dans sa carrière en partageant la scène avec nombreux artistes tels que Mayra Andrade, Omara Portuondo, Oumou Sangaré.
En 2018, elle sort son deuxième album Fenfo (qui signifie «quelque chose à dire» en bambara), coréalisé avec Matthieu Chedid et enregistré au Mali, au Burkina Faso, à Barcelone et à Paris.
Aujourd’hui, elle concilie ses concerts solo, avec différents projets tels que la tournée Mali Blues, la tournée « Lamomali » de Matthieu Chedid « M », avec Toumani et Sidiki Diabaté, ou encore le projet « Olympic Café Tour » avec la chanteuse Marocaine Hindi Zahra.
À propos de la Biennale de Lyon :
La Biennale de Lyon organise tous les deux ans la Biennale de la danse, en alternance avec la Biennale d'art contemporain. En 2021 se tiendra la 19e édition de la Biennale de la danse, du 26 mai au 16 juin 2021.
Heures d'ouverture
Le Samedi 5 juin 2021, à partir de 14h30.