Atlantide, les mots du monde à Nantes - Festival des littératures
Le Lieu Unique
2, rue de la Biscuiterie
44100 Nantes
France
Durant quatre jours, savourons les mots du monde, allant à la rencontre d’auteurs et d’écrivains de tous les pays. Pour cette édition, Alain Mabanckou et l’équipe du lieu unique apporteront une attention spéciale à inviter des auteurs et auteures africains contemporains, en prenant soin de représenter le maximum de pays.
Avec cette édition 2021 du festival Atlantide, nous convions l’Afrique à Nantes, la capitale française de l’optimisme et de l’imaginaire, à une période où l’échange des cultures et la nécessité de rencontrer l’Autre sont plus que jamais salutaires. L’Afrique ne se résume pas uniquement dans son acception continentale : elle s’étend à travers le monde, créant par exemple en France ce territoire imaginaire dénommé par les théoriciens et critiques littéraires « Afrique-sur-Seine ».
Nous retrouvons cet espace dans les dernières fictions d’Asya Djoulaït ou de Nimrod. Chez Louis-Philippe Dalembert et Roukiata Ouedraogo, le « rêve » de gagner l’Europe entraîne des conséquences inéluctables, notamment lorsqu’il s’agit de « traverser la mer ».
Yaya Diomandé écrit depuis l’Afrique et publie en France, Charline Effah et Sami Tchak écrivent, publient en France, parlent de l’Afrique : les lettres africaines sont-elles apatrides ?
Maboula Soumahoro et A. Igoni Barrett œuvrent pour un débat sur la « décolonisation » de la culture, loin de la polémique sur la couleur de peau des traducteurs et traductrices des œuvres « négro-africaines » après l’apparition sur le plan international de la poétesse afro américaine Amanda Gorman qui préférerait que ses œuvres soient traduites par des individus de sa propre couleur et de son genre. C’est au contraire l’opportunité de laisser la parole à la Poésie de Marie-Christine Gordien et de Souleymane Diamanka, d’ouvrir le champ à la tragi-comédie d’un continent-univers en pleine éruption comme chez Fiston Mwanza-Mujila, Florent Couao-Zotti ou Abdourahman A. Waberi.
Si les traditions, les mœurs et la place de la femme dans les sociétés africaines marquent les récits de Géraldine Faladé, Unity Dow ou Djaïli Amadou Amal, redéfinir l’Afrique par son métissage de cultures est une tendance que l’on note chez Fatima Daas ou Eva Doumbia. L’Afrique est alors une histoire personnelle qui croise celle du continent.
Participants :
Djailili Amadou Amal (Cameroun) – ed. Emmanuelle Collas; Oyinkan Braithwaite (Nigéria), ed. Delcourt Littérature ; Hemley Boum, (Cameroun, France) – Gallimard ; Asya Djoulait (Algérie, France) – Gallimard; Florent Couao-Zotti (Bénin) - Gallimard; Fatima Daas (Algérie, France), éd Notabilia ; Louis-Philippe Dalembert (Haïti, France) - Points-Poésie, Seuil ; Yaya Diamondé (Côte d’Ivoire) – JC Lattès; Ousmane Diarra (Mali) Gallimard; Unity Dow (Botswana) – ed. Actes Sud, Actes Sud Noirs; Eva Doumbia (France, Mali, Côte d’ivoire), ed. Actes Sud ; Souleymane Diamanka (Sénégal, France) - Points-Poésie, Seuil ; Charline Effah (Gabon, France) – ed. La Cheminante ; Géraldine Faladé (Benin) - Présence Africaine ; Faïza Guène (Algérie, France) – Plon ; Marie-Christine Gordien (France) - Seuil ; Adrian Igoni Barrett (Nigeria) – Zulma ; Nadia Khiari (Tunisie) - ed. Elyzad ; Sindiwe Magona (Afrique du Sud) - ed. Mémoires d’Encrier ; Roukiata Ouedraogo (Burkina Faso) - ed. Slatikine & Cie ; Noo Saro-Wiwa (Nigera) – ed. Hoebeke ; Jennifer Nansubuka Makumbi (Ouganda) - ed. Metailié ; Maboula Soumahoro (France) - ed. La Découverte ; Fiston Mwanza Mujila (RDC, Autriche) - Métailié ; Sami Tchak (Togo, France) - Gallimard, Lattès Mohammed Aissaoui (Algérie, France) - Gallimard; Nimrod (Tchad, France) – Gallimard / Direction artistique : Alain Mabanckou.
Partenaire Africain : Alain Mabanckou, écrivain ( Congo)
Alain Mabanckou passe son enfance et son adolescence au Congo Brazzaville, à Pointe Noire et arrive en France en 1989 pour poursuivre des études de droit (Université de Nantes, Paris-XII et Paris-Dauphine) et commence à publier ses premiers textes poétiques.
En 1995, il reçoit le prix de la Société des Poètes Français tandis que son premier roman, Bleu-Blanc-Rouge, paru en 1998, obtient le Grand Prix littéraire d’Afrique Noire.
Alain Mabanckou est né au Congo-Brazzaville. Romancier, poète et essayiste, de Bleu Blanc Rouge (Éd. Présence Africaine, 1998) à Petit Piment (Éd. Seuil, 2015) en passant par Mémoire de porc-épic (Éd. Seuil – Prix Renaudot 2006), il est l’auteur de onze romans traduits dans plus de vingt langues. Militant convaincu de la francophonie, dans Le Monde est mon langage (Éd. Grasset, 2016) il rend hommage, à travers une série de portraits, aux ambassadeurs de la langue française dans leur grande diversité. En 2016, il a été le premier écrivain nommé comme professeur au Collège de France à la Chaire de Création artistique. Alain Mabanckou vit entre la France et les États-Unis où il enseigne la littérature francophone à UCLA (Los Angeles).
Son œuvre est traduite dans une quinzaine de langues. Il a été finaliste en 2015 du «Man Booker International Prize» en Grande Bretagne et du «Premio Strega Europeo» en Italie.
L’ensemble de son œuvre a été couronné en 2012 par l’Académie française (Grand Prix de littérature Henri Gal), puis en 2013 par la Principauté de Monaco (prix littéraire Prince Pierre de Monaco pour l’ensemble de l’œuvre). Son roman Lumières de Pointe-Noire a reçu à New York le Grand prix French Voices 2016.
Romancier, poète et essayiste franco-congolais, Alain Mabanckou ne cesse de bousculer la langue française, les idées sur l’Afrique et sur ce que l’on appelle la «pensée noire» ; une réflexion qu’il nourrit d’une profonde connaissance de l‘histoire de la littérature francophone et qui s’accompagne d’un engagement pour un plus large enseign