Alger, archipel des libertés

Siège du panafricanisme, devenue « la Mecque des révolutionnaires » (Amilcar Cabral) durant les années 1960 et 1970, Alger incarne à bien des égards le souvenir des mouvements africains d’émancipation qui ont marqué la seconde moitié du 20e siècle.

Si la ville et tout le pays plongèrent dans une période sombre à partir des années 1990, c’est en tant que puissance subversive qu’elle ressurgit aujourd’hui sur la scène internationale et renoue avec son passé contestataire : depuis février 2019, Alger est le théâtre d’une révolte spontanée portée majoritairement par la jeunesse algérienne descendue en masse dans la rue pour réclamer le changement. Dans cette exposition, la capitale algérienne est convoquée comme fond mémoriel de l’imaginaire et de la prise de conscience des peuples d’Afrique en réunissant des artistes algériens et africains dont les œuvres manifestent, cinquante ans après le festival panafricain d’Alger, une nouvelle soif de liberté.

Commissaires de l'exposition : Abdelkader Damani ( Directeur du Frac Centre-Val de Loire, Algérie/France) et Nadira Laggoune (Algérie)

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet de  Frac Centre-Val de Loire.

 

Participants :

Sunday Jack Akpan (Nigéria), Marwa Arsanios (Liban), Louisa Babari (Algérie/Russie), Fatima Chafaa (Algérie), François-Xavier Gbré (Côte d'Ivoire), Caroline Gueye (France/Togo/Sénégal), Collectif Archives de luttes des femmes algériennes, William Kentridge (Afrique du Sud), Leïla Saadna (Algérie), Lydia Saïdi (Algérie), Michèle Magema (République Démocratique du Congo), Fatima Mazmouz (Maroc), Drifa Mezenner (Algérie), Mohamed Rachdi (Maroc), Sadek Rahim (Algérie), Zineb Sedira (France/Algérie), Massinissa Selmani (Algérie), Sofiane Zouggar (Algérie)

 

À propos de  Nadira Laggoune (Algérie) : 

Nadira Laggoune est commissaire d’exposition et critique d’art. Diplômée en droit et titulaire d’un master en critique audiovisuelle et théorie de l’art, chercheur/ doctorante en art, elle est maître-assistante à l’Ecole supérieure des Beaux-arts d’Alger depuis 1986. Elle y enseigne l’histoire de l’image contemporaine. Elle a par ailleurs enseigné la maîtrise critique et l’esthétique à l’Institut Supérieur d’art dramatique et à l’Institut supérieur de musique d’Alger, de 1995 à 2000. Elle est membre de plusieurs jurys d’arts visuels en Algérie et à l’étranger et autrice de nombreux écrits sur l’art contemporain algérien, notamment sur la place de la femme. Parmi les multiples expositions qu’elle a organisées figurent le Festival international d’Art contemporain, en 2009 et 2011, Dak’Art - la 10e Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar en 2012, et la 16ème Biennale des Jeunes créateurs d’Europe et de la Méditerranée, en 2013 en Italie. Elle est directrice du Musée d’art moderne et contemporain, le Mama, à Alger depuis 2017.

 

À propos de  Frac Centre-Val de Loire :

Reconnue internationalement, la collection du Frac Centre-Val de Loire offre une traversée inédite des expérimentations artistiques, architecturales et urbaines, rivalisant avec les plus grandes collections du monde (Centre Pompidou-MNAM à Paris, MoMA à New York, CCA à Montréal, DAM musée d'architecture à Francfort). Elle est cependant la seule à proposer une cartographie internationale de la recherche architecturale et de ses relations à la création artistique depuis les années 1950. La synthèse des arts, l’architecture radicale, la déconstruction et les recherches en matière de technologies numériques sont les repères autour desquelles la collection s’est construite. Bien que les mouvements radicaux et l’expérimentation soient fortement représentés, la collection restait empreinte d’une géohistoire européenne et nord-américaine. Depuis 2015, le projet artistique a eu pour perspective d’ouvrir la collection à de nouvelles géohistoires de l’art (Afrique, mondes arabes, Amérique latine), et de faire des migrations disciplinaires un principe articulant l’ensemble des actions.