Moi, Tituba sorcière... Noire de Salem
Chaillot - Théâtre national de la Danse
1 place du Trocadéro et du 11 novembre
75016 Paris
France
En retraçant l’itinéraire d’une esclave au 17e siècle, Danielle Gabou interroge, dans cette création mêlant théâtre, danse et musique, la relation complexe entre les notions d’identité et de liberté. Comment une esclave devient-elle une femme libre ? Pour y répondre, Danielle Gabou adapte à la scène le roman de Maryse Condé Moi, Tituba sorcière… Noire de Salem (Prix Nobel « alternatif » 2018). Chorégraphe et comédienne, incarnant tour à tour tous les personnages (homme, maître, esclave, femme ou petite fille), elle prend elle-même en charge le récit palpitant de Tituba, fille d’esclave née à la Barbade. Initiée aux pouvoirs surnaturels, Tituba servira plusieurs maîtres, à Boston et ensuite à Salem, avant d’être jetée en prison pour sorcellerie. Le texte a la forme d’une narration poétique, restituée à travers un dialogue avec la musique interprétée au piano par Lise Diou-Hirtz. Proche de la transe, inspirée par le film Mammy Water de Jean Rouch, Danielle Gabou expose la quête éperdue de soi-même, quand le corps se libère en brisant ses chaînes. Ce spectacle a reçu le label de l’Unesco « La Route de l’esclave » en mai 2018.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du Théâtre national de la Danse
Les participants :
Aurélie Bernard (France), Christophe Blondé - Alias Poet (France), Rachel Brayer, Maryse Condé (Guadeloupe), Lise Diou-Hirtz (France), Danielle Gabou (France/Côte d'Ivoire)
À propos de Danielle Gabou :
Née à Paris en 1967, Danielle Gabou part en Côte d’Ivoire à sa majorité. En 1987, elle entre à l’école de danse de Rose-Marie Guiro à Abidjan. Au début des années 90, avec les danseurs Naï et Isabelle Oury, elle fonde un collectif dont les recherches sont basées sur l’écoute, le déplacement et la différenciation de la nature du mouvement selon son histoire. En 1997, elle rentre en France et s’installe à Nancy où elle prépare une licence de Sciences de l’éducation et prend des cours de théâtre. Elle rencontre ensuite le chorégraphe Ali Salmi et intègre la Compagnie Osmosis durant deux ans. En 2001, Danielle Gabou fonde la Compagnie Sans-Sommeil avec CarolineTricotelle et Alain Casari. Elle y explore l’expression théâtrale en associant à des textes d’auteurs contemporains l’émotion du mot, du corps et du son dans l’espace scénique. Autour du corps s’organise une mise en espace minimale dans lequel le spectateur projette ses désirs, ses souvenirs, sa vision du monde. La Compagnie Sans-Sommeil a réalisé quatre créations, autour de quatre thèmes : l’exil, l’enfermement, l’identité et enfin le décalage, thème qui a donné naissance à sa pièce Décalage (2010). En 2006, elle travaille à l’Opéra de Nancy sous la direction de Laurent Spielmann.
À propos de Chaillot - Théâtre national de la Danse :
Depuis 2008, Chaillot est le premier théâtre national porteur d’un projet construit majoritairement autour et à partir de la danse, ce qui l’a positionné comme un établissement essentiel pour le secteur chorégraphique sur le plan national et international. Chaillot accueille chaque année une soixantaine d’artistes et compagnies venant du monde entier, près de 30 spectacles, pour 220 levés de rideau et propose de nombreuses actions d’éducation artistique et culturelle favorisant la rencontre entre les artistes et les publics.
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